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Paysalia Le Carré des jardiniers était cette année un carré d’as

Le lauréat du Carré des jardiniers 2021 est Franck Serra. Il devient Maître jardinier pour les deux années à venir. ©F. Arnould

Le concours de jardins, désormais devenu un temps fort incontournable du Salon du paysage Paysalia, a cette année été d’un niveau plus élevé que jamais. Franck Serra, venu de Dordogne, sera pour deux ans ambassadeur de la profession.

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« Ça s’est joué à ça » : cette phrase de l’animateur durant la remise des prix du Carré des jardiniers illustre bien ce que tous les membres du jury qui se sont exprimés pour présenter leur ressenti sur chaque jardin avaient déjà dit : jamais le niveau n’avait été aussi relevé et le lauréat aussi difficile à désigner.

Franck Serra, élu dans une ambiance assez incroyable pour un Salon, alors que l’ensemble des équipes avaient travaillé jour et nuit dans le froid pour installer leurs jardins à partir du vendredi 26 novembre, a d’ailleurs rendu hommage d’emblée à l’ensemble des participants : « Vous ne pouvez pas imaginer l’énergie que l’on a mise pour réaliser ce jardin, mais les autres aussi ! »

En pleurs pour certains d’entre eux, les membres de l’équipe de l’entrepreneur du paysage de Coulounieix-Chamiers, en Dordogne, ont donc reçu pour leur jardin intitulé « Human & Sens » (à découvrir en vidéo et en images sur notre site Internet) la sculpture unique promise au vainqueur, un arbre de bronze, après avoir déjà raflé auparavant le prix du public.

« En quête de sens, de retour à la nature »

Jean Mus, paysagiste que l’on ne présente plus et toujours aussi poète et facétieux, mais surtout président du jury du Carré des jardiniers, avait fait durer le suspense, donnant à la remise du prix un caractère encore plus intense.

C’est « un projet d’exception », qui l’a emporté, mais devant d’autres réalisations non moins exceptionnelles, dans lesquelles les jurés ont remarqué pêle-mêle chez l’un une « palette végétale judicieuse », chez l’autre « de la prise de risque, un travail fin et simple, mais la simplicité est parfois difficile », chez un troisième « un message sur la transition écologique »…

Avec « Human & Sens », Franck Serra a voulu rappeler qu’aujourd’hui « nous sommes en quête de sens, de plaisir et de retour à la nature. C’est en conciliant respect pour l’environnemental, bien-vivre et bien-être que le jardin du “bon vivant” prendra vie. Nous proposons un jardin vertueux et résilient en accord avec la nature »... Une démarche qui a payé et qui propulse Franck Serra sur le devant de la scène pour deux ans.

Promouvoir la filière en mal de main-d’œuvre

Et l’entrepreneur sera attendu sur le front de la communication, car, comme l’a rappelé en préambule Laurent Bizot, président de l’Unep (partenaire du Carré des jardiniers), la profession manque de bras et de compétences, que ce soit au niveau technique ou encore en connaissance des végétaux… « Les clients n’ont jamais été aussi nombreux, nous croulons sous les demandes de travaux. » C’est surtout vrai pour les particuliers, dont la demande a crû de 17 % au premier semestre de cette année… Catherine Muller, qui préside désormais l’interprofession Val’hor, autre partenaire du titre de Maître jardinier, a insisté sur la notion de végétal, qui fait toute la différence entre les paysagistes et les entrepreneurs de travaux publics.

Alors que Val’hor s’est plus que jamais engagée dans un travail de reconnaissance des métiers et de notoriété, l’arrivée d’un nouveau Maître jardinier talentueux ne fera pas tout, mais doit assurément apporter sa pierre à l’édifice !

Pascal Fayolle

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